Ouverture officielle du procès de béatification de Léonie Martin : " C’est le moment de la prier pour obtenir des faveurs ! "
Léonie Martin : son procès de béatification ouvert officiellement le 2 juillet à Caen
La session d’ouverture officielle de l’étape diocésaine du procès de béatification de Léonie Martin a eu lieu ce jeudi 2 juillet, au monastère de la Visitation de Caen, là où Léonie, sœur de Thérèse de Lisieux et troisième fille de Louis et Zélie Martin, a été religieuse sous le nom de sœur Françoise-Thérèse de 1899 à sa mort le 17 juin 1940. Cette session était présidée par Mgr Boulanger, évêque du diocèse de Bayeux et Lisieux.
Les membres du tribunal ont prêté serment sur une bible posée sur la table qui a servi au procès de canonisation de Thérèse de Lisieux et de béatification de ses parents Louis et Zélie, qui seront canonisés le 18 octobre à Rome.
Rencontre avec le père Antonio Sangalli, postulateur de la cause de Léonie Martin
(interview réalisée le 2 juillet 2015 à la Visitation de Caen)
« Aujourd’hui, l’évêque a nommé et constitué le tribunal. Cela fait partie de la première session d’ouverture officielle del’enquête diocésaine qui vise à mettre en lumière la sainteté de la servante de Dieu Léonie Martin. Le tribunal ecclésiastique va rechercher toute la documentation nécessaire qui vise à prouver la sainteté de Léonie Martin. Il n’y a plus de témoins directs. Une commission historique a donc été constituée. Il s’agit de lire tout le matériel écrit sur elle. Nous avons plus de 1700 lettres qui la concernent. Il s’agit de les classer, de les lire, et de les étudier. Cela peut prendre 2 ans environ.
Nous attendons aussi de Léonie qu’elle nous montre qu’elle est au ciel par un miracle. C’est le moment de la prier pour lui demander des faveurs*.
Nous disposons déjà de quelques faits survenus et attribués à son intercession. Mais il faut que nous prenions le temps de les étudier très sérieusement. »
En quoi a consisté sa sainteté ?
« Elle a su accueillir ce qu’elle était. Elle était plus démunie de qualités humaines que ses sœurs (moins intelligente, moins belle, etc.). Elle a accueilli toutes ses limites avec foi et abandon en la volonté de Dieu.
Léonie est restée simple et humble, contente de ce qu’elle était. Nous souvent, nous disons : « Je voudrais être…, je ne suis pas…, je souffre d’être comme cela, etc. » Léonie n’a pas réagi comme cela. Elle n’a pas jalousé ses sœurs. Son exemple signifie qu’avec ce que nous avons chacun reçu de la nature et de nos parents, un chemin de sainteté est possible pour nous.
Autrement dit, être saint ne requiert pas des qualités naturelles spéciales. La sainteté consiste à aimer et à accepter la volonté de Dieu. C’est ce qu’a vécu Léonie. Elle a aimé ses limites. Elle a vécu des moments difficiles, y compris en famille. On avait d’ailleurs l’habitude de la désigner comme « la pauvre Léonie ». Elle a surmonté toutes ses difficultés par la foi. Elle doit beaucoup à l’éducation qu’elle a reçue et aussi à Thérèse, qui l’a toujours beaucoup soutenue et lui a montré sa petite voie d’enfance qu’elle a suivie merveilleusement. Mais Léonie a su se laisser guider, tout en restant elle-même. »
Une sainteté due à sa famille ?
« Sa sainteté lui est propre : on n’ouvre pas aujourd’hui son procès de béatification parce qu’elle est la fille de Louis et Zélie Martin bientôt canonisés ou la sœur de sainte Thérèse. La sainteté est personnelle. Mais « Noblesse oblige… », disait Léonie : elle avait conscience d’appartenir à une famille sainte. Elle le dit expressément au procès de sa sœur Thérèse. Elle se sent donc comme « une obligation de sainteté ».
Depuis sa mort, il y a autour de Léonie une réputation de sainteté. Et cette réputation est toujours vivace aujourd’hui. Du monde entier, des personnes viennent en pèlerinage sur sa tombe à la Visitation de Caen ou écrivent pour confier leurs intentions de prière. Ce sont surtout des parents d’enfants difficiles, mais pas seulement. L’Église se demande aujourd’hui si le peuple de Dieu a su reconnaître une véritable sainteté ou non. Après l’enquête diocésaine, Rome se prononcera en temps et lieu. »
Son corps retrouvé bien conservé en 2015
« Fin avril 2015, il a été procédé à l’exhumation du corps de Léonie, décédée en 1940. Les médecins ont été surpris de constater que son corps était en bon état de conservation (NDLR : son corps est momifié, tous ses organes intacts). Autrefois, l’Église retenait ce phénomène comme un signe de sainteté de la personne. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Mais on peut affirmer tout de même que cela n’arrive pas à tout le monde. L’Église a fait aujourd’hui une reconnaissance canonique de ce corps pour être sûr de l’existence de cette personne. Le corps a été mis dans une châsse qui a été scellée en présence de l’évêque. »
Sœur Monique Marie, du sanctuaire de Lisieux, fait partie du « tribunal ecclésiastique » nommé par Mgr Boulanger. Ici, au moment de la « mise en châsse » du corps de Léonie Martin en présence notamment de la communauté des Visitandines et de l’évêque. En arrière-plan, photo de Léonie en Visitandine (photo Laurence de Louvencourt)
*POUR DEMANDER UNE FAVEUR à sœur Françoise-Thérèse
Seigneur Dieu,
Par l’exemple de « La Servante de Dieu, sœur Françoise-Thérèse », Léonie Martin, fille des bienheureux Louis et Zélie et sœur de sainte Thérèse, Tu nous donnes de comprendre la miséricorde et la tendresse de ton Amour.
Tu as veillé sur sa santé fragile aux premières heures de sa vie.
Tu l’as portée dans les heures difficiles de son enfance et de son adolescence.
Tu l’as appelée à la vie consacrée et Tu l’as soutenue sur le délicat chemin de sa réponse.
Tu lui as donné de mener une vie cachée, humble et offerte à ton Amour, comme religieuse visitandine à Caen, dans l’acceptation de ses limites.
Seigneur, si telle est ta volonté, daigne nous accorder la grâce que nous te demandons ( … ) par l’intercession de « La Servante de Dieu, sœur Françoise-Thérèse ».
Puisse t-elle un jour, être inscrite au nombre des Vénérables de ton Église. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.
Les témoignages de grâces reçues sont à envoyer au Monastère de la Visitation, 3 rue de l’Abbatiale, 14000 Caen
Imprimatur +Jean-Claude Boulanger, Evêque de Bayeux-Lisieux 24 janvier 2015
Petite biographie de Léonie Martin
Léonie naît le 3 juin 1863, troisième fille dans le foyer de Louis et Zélie Martin à Alençon.
Elle a une santé très frêle: retard de développement, convulsions, eczéma dont elle souffrira toute sa vie.
Son caractère difficile inquiète toute la maison, surtout Zélie, qui déploie des trésors d’amour maternel à son égard et prie pour demander un miracle la concernant.
Marie, l’une de ses 2 sœurs aînées, découvre que la servante Louise, dévouée et fidèle par ailleurs, exerce sur Léonie une autorité despotique. Quand la situation est clarifiée, Léonie commence une transformation qui s’accélère encore après la mort de Zélie Martin. Avant sa mort, mère et fille se retrouvent en harmonie. C’est une joie immense!
Attirée depuis toujours par la vie religieuse, Léonie fait plusieurs tentatives infructueuses. Ce n’est qu’à la quatrième (dont 3 à la Visitation), en 1899, qu’elle restera au monastère de la Visitation à Caen. Elle s’engage à fond dans la voie de la confiance et de l’abandon à l’école de sa sainte petite sœur Thérèse. Elle y mourra le 17 juin 1940, âgée de 78 ans. Depuis lors, les pèlerinages se multiplient sur sa tombe pour demander son intercession.
Pour en savoir plus sur Léonie Martin, ici
Dossier réalisé par Laurence de Louvencourt
http://www.ilestvivant.com/leonie-martin-cest-le-moment-de-la-prier-pour-obtenir-un-miracle/
Léonie Martin : son procès de béatification ouvert officiellement le 2 juillet à Caen
La session d’ouverture officielle de l’étape diocésaine du procès de béatification de Léonie Martin a eu lieu ce jeudi 2 juillet, au monastère de la Visitation de Caen, là où Léonie, sœur de Thérèse de Lisieux et troisième fille de Louis et Zélie Martin, a été religieuse sous le nom de sœur Françoise-Thérèse de 1899 à sa mort le 17 juin 1940. Cette session était présidée par Mgr Boulanger, évêque du diocèse de Bayeux et Lisieux.
Les membres du tribunal ont prêté serment sur une bible posée sur la table qui a servi au procès de canonisation de Thérèse de Lisieux et de béatification de ses parents Louis et Zélie, qui seront canonisés le 18 octobre à Rome.
Rencontre avec le père Antonio Sangalli, postulateur de la cause de Léonie Martin
(interview réalisée le 2 juillet 2015 à la Visitation de Caen)
« Aujourd’hui, l’évêque a nommé et constitué le tribunal. Cela fait partie de la première session d’ouverture officielle del’enquête diocésaine qui vise à mettre en lumière la sainteté de la servante de Dieu Léonie Martin. Le tribunal ecclésiastique va rechercher toute la documentation nécessaire qui vise à prouver la sainteté de Léonie Martin. Il n’y a plus de témoins directs. Une commission historique a donc été constituée. Il s’agit de lire tout le matériel écrit sur elle. Nous avons plus de 1700 lettres qui la concernent. Il s’agit de les classer, de les lire, et de les étudier. Cela peut prendre 2 ans environ.
Nous attendons aussi de Léonie qu’elle nous montre qu’elle est au ciel par un miracle. C’est le moment de la prier pour lui demander des faveurs*.
Nous disposons déjà de quelques faits survenus et attribués à son intercession. Mais il faut que nous prenions le temps de les étudier très sérieusement. »
En quoi a consisté sa sainteté ?
« Elle a su accueillir ce qu’elle était. Elle était plus démunie de qualités humaines que ses sœurs (moins intelligente, moins belle, etc.). Elle a accueilli toutes ses limites avec foi et abandon en la volonté de Dieu.
Léonie est restée simple et humble, contente de ce qu’elle était. Nous souvent, nous disons : « Je voudrais être…, je ne suis pas…, je souffre d’être comme cela, etc. » Léonie n’a pas réagi comme cela. Elle n’a pas jalousé ses sœurs. Son exemple signifie qu’avec ce que nous avons chacun reçu de la nature et de nos parents, un chemin de sainteté est possible pour nous.
Autrement dit, être saint ne requiert pas des qualités naturelles spéciales. La sainteté consiste à aimer et à accepter la volonté de Dieu. C’est ce qu’a vécu Léonie. Elle a aimé ses limites. Elle a vécu des moments difficiles, y compris en famille. On avait d’ailleurs l’habitude de la désigner comme « la pauvre Léonie ». Elle a surmonté toutes ses difficultés par la foi. Elle doit beaucoup à l’éducation qu’elle a reçue et aussi à Thérèse, qui l’a toujours beaucoup soutenue et lui a montré sa petite voie d’enfance qu’elle a suivie merveilleusement. Mais Léonie a su se laisser guider, tout en restant elle-même. »
Une sainteté due à sa famille ?
« Sa sainteté lui est propre : on n’ouvre pas aujourd’hui son procès de béatification parce qu’elle est la fille de Louis et Zélie Martin bientôt canonisés ou la sœur de sainte Thérèse. La sainteté est personnelle. Mais « Noblesse oblige… », disait Léonie : elle avait conscience d’appartenir à une famille sainte. Elle le dit expressément au procès de sa sœur Thérèse. Elle se sent donc comme « une obligation de sainteté ».
Depuis sa mort, il y a autour de Léonie une réputation de sainteté. Et cette réputation est toujours vivace aujourd’hui. Du monde entier, des personnes viennent en pèlerinage sur sa tombe à la Visitation de Caen ou écrivent pour confier leurs intentions de prière. Ce sont surtout des parents d’enfants difficiles, mais pas seulement. L’Église se demande aujourd’hui si le peuple de Dieu a su reconnaître une véritable sainteté ou non. Après l’enquête diocésaine, Rome se prononcera en temps et lieu. »
Son corps retrouvé bien conservé en 2015
« Fin avril 2015, il a été procédé à l’exhumation du corps de Léonie, décédée en 1940. Les médecins ont été surpris de constater que son corps était en bon état de conservation (NDLR : son corps est momifié, tous ses organes intacts). Autrefois, l’Église retenait ce phénomène comme un signe de sainteté de la personne. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Mais on peut affirmer tout de même que cela n’arrive pas à tout le monde. L’Église a fait aujourd’hui une reconnaissance canonique de ce corps pour être sûr de l’existence de cette personne. Le corps a été mis dans une châsse qui a été scellée en présence de l’évêque. »
Sœur Monique Marie, du sanctuaire de Lisieux, fait partie du « tribunal ecclésiastique » nommé par Mgr Boulanger. Ici, au moment de la « mise en châsse » du corps de Léonie Martin en présence notamment de la communauté des Visitandines et de l’évêque. En arrière-plan, photo de Léonie en Visitandine (photo Laurence de Louvencourt)
*POUR DEMANDER UNE FAVEUR à sœur Françoise-Thérèse
Seigneur Dieu,
Par l’exemple de « La Servante de Dieu, sœur Françoise-Thérèse », Léonie Martin, fille des bienheureux Louis et Zélie et sœur de sainte Thérèse, Tu nous donnes de comprendre la miséricorde et la tendresse de ton Amour.
Tu as veillé sur sa santé fragile aux premières heures de sa vie.
Tu l’as portée dans les heures difficiles de son enfance et de son adolescence.
Tu l’as appelée à la vie consacrée et Tu l’as soutenue sur le délicat chemin de sa réponse.
Tu lui as donné de mener une vie cachée, humble et offerte à ton Amour, comme religieuse visitandine à Caen, dans l’acceptation de ses limites.
Seigneur, si telle est ta volonté, daigne nous accorder la grâce que nous te demandons ( … ) par l’intercession de « La Servante de Dieu, sœur Françoise-Thérèse ».
Puisse t-elle un jour, être inscrite au nombre des Vénérables de ton Église. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.
Les témoignages de grâces reçues sont à envoyer au Monastère de la Visitation, 3 rue de l’Abbatiale, 14000 Caen
Imprimatur +Jean-Claude Boulanger, Evêque de Bayeux-Lisieux 24 janvier 2015
Petite biographie de Léonie Martin
Léonie naît le 3 juin 1863, troisième fille dans le foyer de Louis et Zélie Martin à Alençon.
Elle a une santé très frêle: retard de développement, convulsions, eczéma dont elle souffrira toute sa vie.
Son caractère difficile inquiète toute la maison, surtout Zélie, qui déploie des trésors d’amour maternel à son égard et prie pour demander un miracle la concernant.
Marie, l’une de ses 2 sœurs aînées, découvre que la servante Louise, dévouée et fidèle par ailleurs, exerce sur Léonie une autorité despotique. Quand la situation est clarifiée, Léonie commence une transformation qui s’accélère encore après la mort de Zélie Martin. Avant sa mort, mère et fille se retrouvent en harmonie. C’est une joie immense!
Attirée depuis toujours par la vie religieuse, Léonie fait plusieurs tentatives infructueuses. Ce n’est qu’à la quatrième (dont 3 à la Visitation), en 1899, qu’elle restera au monastère de la Visitation à Caen. Elle s’engage à fond dans la voie de la confiance et de l’abandon à l’école de sa sainte petite sœur Thérèse. Elle y mourra le 17 juin 1940, âgée de 78 ans. Depuis lors, les pèlerinages se multiplient sur sa tombe pour demander son intercession.
Pour en savoir plus sur Léonie Martin, ici
Dossier réalisé par Laurence de Louvencourt
http://www.ilestvivant.com/leonie-martin-cest-le-moment-de-la-prier-pour-obtenir-un-miracle/