Liturgie
Si l’église est un lieu de prière, ne faut-il pas limiter les bavardages avant la messe qui troublent ceux qui sont venus se recueillir ?
Nul ne saurait vous reprocher de souhaiter vous recueillir avant de recevoir le Christ dans l’Eucharistie. C’est tout à votre honneur et la liturgie de la messe développe dans ce but une lente progression vers la Communion, qui en est le point culminant.
Mais s’il convient ici de respecter, autant que faire se peut, les expressions de la dévotion privée, il ne faut pas pour autant perdre de vue le sens du rassemblement dominical.
Si, en semaine, l’église reçoit surtout la visite de personnes venues se recueillir et appelle donc à un certain silence, il reste que sa raison d’être - et tout spécialement le dimanche, jour du Seigneur - est de permettre à la communauté chrétienne locale de s’assembler pour répondre à l’appel de son Seigneur (étymologie du mot « Eglise »). C’est parce que les communautés chrétiennes grossissaient numériquement que les demeures particulières des chrétiens les plus riches ne suffisaient plus à contenir l’assemblée dominicale et qu’il a fallu construire des églises.
Dans la liturgie de la messe, le temps de l’accueil est fait, par définition, pour s’accueillir, saluer ses voisins, serrer des mains et, selon les personnes, se faire la bise. et donc - pourquoi pas ? - échanger des nouvelles.
L’admirable catéchèse sur l’eucharistie que constitue le récit des pèlerins d’Emmaüs (Lc 24) nous montre d’ailleurs que Jésus, en rejoignant les disciples, commence par les interroger et leur faire raconter ce qui s’était passé.
Il ne me semble donc nullement choquant qu’on puisse bavarder le dimanche dans l’église avant la messe... surtout s’il pleut dehors ! :-)
Sans doute même nous faut-il réaffirmer que, le dimanche, ce n’est pas la dévotion personnelle qui est à privilégier (laquelle peut s’exercer chez soi dans le secret de sa chambre), mais bien le rassemblement et la prière communautaire.
La personne qui, par exemple, aime en semaine réciter le chapelet devant la statue de la Vierge doit pouvoir comprendre que le dimanche n’est pas un jour comme un autre et que, ce jour-là, la priorité des priorités est de faire Eglise ensemble et de donner à voir le Corps du Christ.
Et puis, l’aménagement intérieur de l’église permet le plus souvent de faire cohabiter toutes les sensibilités, d’une part en valorisant le lieu de l’accueil, des nouvelles et bonjours échangés (porche, narthex, entrée de l’église), d’autre part en permettant à ceux qui sont venus suffisamment tôt de pouvoir avoir aussi un espace propice au recueillement (le plus souvent près du saint-Sacrement).
http://www.portstnicolas.org/
Si l’église est un lieu de prière, ne faut-il pas limiter les bavardages avant la messe qui troublent ceux qui sont venus se recueillir ?
Nul ne saurait vous reprocher de souhaiter vous recueillir avant de recevoir le Christ dans l’Eucharistie. C’est tout à votre honneur et la liturgie de la messe développe dans ce but une lente progression vers la Communion, qui en est le point culminant.
Mais s’il convient ici de respecter, autant que faire se peut, les expressions de la dévotion privée, il ne faut pas pour autant perdre de vue le sens du rassemblement dominical.
Si, en semaine, l’église reçoit surtout la visite de personnes venues se recueillir et appelle donc à un certain silence, il reste que sa raison d’être - et tout spécialement le dimanche, jour du Seigneur - est de permettre à la communauté chrétienne locale de s’assembler pour répondre à l’appel de son Seigneur (étymologie du mot « Eglise »). C’est parce que les communautés chrétiennes grossissaient numériquement que les demeures particulières des chrétiens les plus riches ne suffisaient plus à contenir l’assemblée dominicale et qu’il a fallu construire des églises.
Dans la liturgie de la messe, le temps de l’accueil est fait, par définition, pour s’accueillir, saluer ses voisins, serrer des mains et, selon les personnes, se faire la bise. et donc - pourquoi pas ? - échanger des nouvelles.
L’admirable catéchèse sur l’eucharistie que constitue le récit des pèlerins d’Emmaüs (Lc 24) nous montre d’ailleurs que Jésus, en rejoignant les disciples, commence par les interroger et leur faire raconter ce qui s’était passé.
Il ne me semble donc nullement choquant qu’on puisse bavarder le dimanche dans l’église avant la messe... surtout s’il pleut dehors ! :-)
Sans doute même nous faut-il réaffirmer que, le dimanche, ce n’est pas la dévotion personnelle qui est à privilégier (laquelle peut s’exercer chez soi dans le secret de sa chambre), mais bien le rassemblement et la prière communautaire.
La personne qui, par exemple, aime en semaine réciter le chapelet devant la statue de la Vierge doit pouvoir comprendre que le dimanche n’est pas un jour comme un autre et que, ce jour-là, la priorité des priorités est de faire Eglise ensemble et de donner à voir le Corps du Christ.
Et puis, l’aménagement intérieur de l’église permet le plus souvent de faire cohabiter toutes les sensibilités, d’une part en valorisant le lieu de l’accueil, des nouvelles et bonjours échangés (porche, narthex, entrée de l’église), d’autre part en permettant à ceux qui sont venus suffisamment tôt de pouvoir avoir aussi un espace propice au recueillement (le plus souvent près du saint-Sacrement).
http://www.portstnicolas.org/