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    Est-ce mal de vouloir mourir ?

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    Est-ce mal de vouloir mourir ? Empty Est-ce mal de vouloir mourir ?

    Message par Invité Mer 3 Avr 2019 - 20:46

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    Est-ce mal de vouloir mourir ?

    Beaucoup de gens qui souffrent d’une maladie en phase terminale ou très douloureuse, ou encore d’une tristesse intense ou une douleur émotionnelle vive, se sont demandés si elles pouvaient tout simplement demander à Dieu de prendre leur vie. Est-ce une forme de suicide ? Dieu nous emmènera-t-il au ciel si nous prions pour mourir ? Se pose aussi la question de savoir si une telle prière est péché.

    Vouloir échapper à la souffrance physique ou émotionnelle est très humain. Même le Seigneur Jésus-Christ a prié : « Mon Père, si cela est possible, que cette coupe s’éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. » (Matthieu 26.39) C’est son humanité qui parlait. Jésus savait ce qui se passerait à la croix, mais il s’est soumis à la volonté de Dieu. En toutes choses, il se soumettait à la volonté du Père (Jean 5.30). Dans le jardin, il a confirmé que la souffrance est nécessaire par moments et il a souffert volontairement, parce que c’était la volonté du Père.


    En tant que croyants, nous devons toujours prier : « Que ta volonté soit faite ».
    Aucun de nous ne mourra avant qu’il n’en soit temps. David confirme la vérité que Dieu a prévu la durée de nos jours et que rien en dehors de sa volonté ne peut les raccourcir : « sur ton livre étaient inscrits tous les jours qui m’étaient destinés avant qu’un seul d’entre eux n’existe » (Psaume 139.16). Au lieu de prier pour mourir, il vaut mieux prier que Dieu nous donne la force et la grâce pour tenir ferme quelle que soit la souffrance que nous traversons et lui faire confiance pour déterminer le temps et les détails de notre mort.

    Souffrir n’est pas facile et le plus difficile est souvent de comprendre pourquoi. La souffrance est une humiliation ; or, nous n’aimons pas être humiliés, faibles et dépendants. Mais quand nous demandons : « Pourquoi moi, Seigneur ? », la réponse est peut-être : « Pourquoi pas toi ? » Quand Dieu permet que des croyants nés de nouveau souffrent sur cette terre, il a toujours un but. Ses plans et desseins sont parfaits et saints, comme lui est parfait et saint. Le psalmiste dit : « Les voies de Dieu sont parfaites. » (Psaume 18.31) Si les voies de Dieu sont parfaites, nous savons que tout ce qu’il fait et tout ce qu’il permet l’est également. Même si cela nous semble impossible, nos pensées ne sont pas celles de Dieu, comme il nous le rappelle en Ésaïe 55.8-9.

    L’Apôtre Paul avait une « écharde dans le corps », une affection que la Bible n’explique pas. Il a prié trois fois que le Seigneur la lui retire, mais Dieu a choisi de ne pas le faire alors qu’il aurait pu le faire en un instant. Il a rappelé à Paul que cette « écharde » avait pour but de l’empêcher d’être « rempli d’orgueil à cause de ces révélations extraordinaires » qui lui avaient été données, de l’empêcher de s’exalter lui-même. Dieu n’a cependant pas laissé Paul souffrir seul et impuissant : il lui a assuré que la grâce qui lui avait été donnée était « suffisante » et qu’il serait glorifié par sa confiance en son soutien. En réaction, Paul s’est réjoui de sa fragilité et de ses souffrances, car Dieu était glorifié par elles en manifestant le miracle de sa puissance et de sa force (2 Corinthiens 12.7-10). Par conséquent, au lieu de chercher à échapper à la souffrance, quelle qu’elle soit, par la mort, nous devons dépendre de Dieu et nous reposer en lui. Il permet que nous souffrions pour lui rendre gloire et répandre ses bénédictions sur nous en abondance.

    Quand, parfois, la souffrance est si intense que nous avons l’impression que nous n’en pouvons tout simplement plus, Dieu nous rappelle qu’il n’y a aucune épreuve ou souffrance qu’un croyant puisse subir, que personne d’autre n’ait jamais traversée avant nous. Les croyants des temps passés n’avaient pas accès à la médecine moderne pour soulager leur douleur. Certains ont même subi la persécution et une mort atroce aux mains des ennemis de Dieu. D’autres encore étaient seuls et abandonnés ou ont été emprisonnés pour leur témoignage. Nous ne sommes donc pas seuls. Dieu est toujours fidèle et il ne permettra pas que nous souffrions ou soyons tentés au-delà de nos forces, mais avec la tentation il nous préparera aussi un moyen d’en sortir, afin que nous puissions la supporter (1 Corinthiens 10.13).

    Enfin, pour répondre à la question de savoir si prier pour mourir est péché : « Tout ce qui ne provient pas d’une conviction de foi est péché. » (Romains 14.23) Autrement dit, si notre homme intérieur nous dit que c’est péché, alors c’est péché pour nous. Un autre passage dit : « Si donc quelqu’un sait faire ce qui est bien et ne le fait pas, il commet un péché. » (Jacques 4.17) Un seul péché nous empêche d’entrer au ciel : le rejet du Seigneur Jésus-Christ comme notre Sauveur. Prier Dieu de nous permettre de mourir peut être péché en ce que cela indique un manque de foi.


    Une meilleure prière serait : « Dieu, tu as promis de me soutenir dans toute épreuve. Je te supplie de soulager ma souffrance ou me donner un moyen d’en sortir. Toutefois, en toutes choses, que ta volonté soit faite et non la mienne. Amen. »

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    Message par Invité Jeu 4 Avr 2019 - 21:40

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    MOURIR M'EST UN GAIN

    Paul disait : “ la mort m'est un gain”(Philippiens 1:21). Ce type de langage est tout à fait étranger à notre vocabulaire spirituel moderne. Nous sommes devenus de tels adorateurs de la vie que nous désirons peu la quitter pour aller rejoindre le Seigneur.

    Paul disait : “Je suis pressé des deux côtés : j'ai le désir de m'en aller et d'être avec Christ, ce qui de beaucoup est le meilleur” (Philippiens 1:23). Cependant, afin d'édifier les croyants, il pensait qu'il était préférable de “rester dans la coquille”. Ou, comme il le disait : “demeurer dans la chair”.

    Paul était-il morbide? Faisait-il une fixation malsaine sur la mort? Faisait-il preuve d'un manque de respect pour la vie dont Dieu l'avait béni ? Pas du tout ! Paul vivait pleinement sa vie. Pour lui, la vie était un don et il l'a utilisé pour combattre le bon combat. Il avait vaincu la peur de “l'aiguillon de la mort” et pouvait dire : “il m'est préférable de mourir et d'être avec le Seigneur que de rester dans la chair.”

    Ceux qui meurent dans le Seigneur sont des vainqueurs, les autres sont perdants. La dernière guérison n'est pas la mort, c'est la résurrection. La mort n'est que le passage. Parfois, ce passage peut être douloureux. Mais peu importe la peine et la souffrance qui ravagent les corps. Elles ne sont rien en comparaison de la gloire indescriptible qui attend ceux qui doivent endurer ce passage.

    Les messages qui concernent la mort nous dérangent. Nous essayons de ne pas y penser. Nous taxons ceux qui en parlent d'être morbides. De temps en temps, nous parlons de ce à quoi peut ressembler le paradis, mais la plupart du temps, le sujet de la mort est tabou.

    Comme les premiers chrétiens étaient différents ! Paul parlait beaucoup de la mort. Notre résurrection d'entre les morts est d'ailleurs invoquée dans le nouveau testament comme étant “notre espérance bénie”. Mais de nos jours, la mort est considérée comme un intrus qui nous sépare de la bonne vieille vie à laquelle nous sommes habitués. Nous avons tellement rempli nos vies de choses matérielles que nous nous sommes enlisés dans cette vie.

    Le monde nous a piégé avec le matérialisme. Nous ne pouvons plus supporter la pensée de quitter nos belles maisons, les choses qu'on aime et auxquelles nous nous sommes attachées. Nous semblons penser : “Mourir maintenant serait une trop grande perte. J'aime le Seigneur mais j'ai besoin de temps pour jouir de mon état actuel. Je suis marié. Je dois encore prouver ma valeur. J'ai besoin de plus de temps.”

    Avez vous remarqué qu'on parle très peu, de nos jours, du paradis ou du fait de quitter ce vieux monde ? A la place, nous sommes bombardés de messages nous expliquant comment utiliser notre foi pour obtenir plus de choses. Quelle vision tronquée des projets éternels de Dieu! Il n'est pas étonnant que tant de chrétiens soient effrayés à la pensée de la mort. La vérité est que nous sommes loin de comprendre l'appel de Christ à rejeter le monde et tout ce qu'il implique. Il nous a appelé à venir et à mourir. Mourir sans nous construire de mémorial, sans nous soucier de ce que nous laisserons derrière nous ou de la manière dont on se souviendra de nous. Jésus n'a pas laissé d'autobiographie, ni de quartier général, d'université ou d'institut Biblique. Il n'a rien laissé pour perpétuer sa mémoire, si ce n'est le pain et le vin.


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    Message par Invité Ven 5 Avr 2019 - 19:38

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    Pèlerins sur cette terre

    Une idée qui revient souvent dans la Parole de Dieu est que nous sommes de passage dans ce monde et que nous ne devons pas trop nous y attacher. «Bien-aimés, je vous exhorte, comme étrangers et voyageurs sur la terre, à vous abstenir des convoitises charnelles qui font la guerre à l’âme» (1 Pierre 2.11). «Car nous n’avons point ici-bas de cité permanente, mais nous cherchons celle qui est à venir» (Hébreux 13.14). «Ils ne pensent qu’aux choses de la terre.

    Mais notre cité à nous est dans les cieux, d’où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ» (Philippiens 3.19,20). «Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille détruisent, et où les voleurs percent et dérobent; mais amassez-vous des trésors dans le ciel… Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur» (Matthieu 6.19-21). Nous rappeler que nous sommes là pour peu de temps nous aide à fixer les yeux sur notre destination finale et à supporter les difficultés et les privations de cette vie, sachant que «les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous» (Romains 8.18).

    Parfois, on entend quelqu’un parler d’une situation où une vie a été en danger. Si la personne n’est pas morte, même si elle a été blessée ou doit se contenter d’une santé qui sera toujours fragile, on se console en disant qu’elle a pu «éviter le pire». Certes, il y a dans une telle situation de quoi remercier Dieu. 

    En même temps, le chrétien devrait reconnaître que la mort n’est pas du tout «le pire» qui puisse arriver; au contraire, elle permet au fidèle d’entrer dans un bonheur parfait et éternel. Le pire, c’est le fait de mourir dans un état de rébellion contre son Dieu. Ce n’est que dans le cas où il vit dans l’infidélité que le chrétien devrait craindre la mort. Ce n’est donc pas la mort qui est l’ennemi; c’est le péché.

    La réalité de la mort tout autour de nous devrait nous amener à vivre de telle manière que nous soyons prêts pour le jugement. La philosophie du monde est «Mangeons et buvons, car demain nous mourrons» (1 Cor. 15.32). La philosophie des chrétiens est que la mort est pour eux un gain, mais elle leur rappelle aussi l’urgence de la mission que Dieu leur confie tant qu’ils sont sur la terre: «Nous sommes pleins de confiance, et nous aimons mieux quitter ce corps et demeurer auprès du Seigneur. C’est pour cela aussi que nous nous efforçons de lui être agréables, soit que nous demeurions dans ce corps, soit que nous le quittions. Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu’il aura fait, étant dans son corps. Connaissant donc la crainte du Seigneur, nous cherchons à convaincre les hommes» (2 Corinthiens 5.8-11).


    Extrait de :Attitudes envers la mort | Chemin de Vérité
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    Message par Invité Lun 8 Avr 2019 - 18:08

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    Saviez-vous que le grand prophète Élie était dépressif et suicidaire ?

    LA PLONGÉE DÉPRESSIVE...

    Le chapitre 19 du premier livre des Rois nous situe au lendemain de la brillante victoire d’Élie sur Jézabel et les prêtres de Baal au sommet du mont Carmel. Au moment où Élie devrait triompher, il reçoit un message qui lui dévoile les projets meurtriers de Jézabel, et il prend peur (v. 3). Le super-prophète, le serviteur de Dieu exemplaire entre en crise – tous ses efforts, croit-il, ont été vains. Au chapitre 18, Élie accumulait les succès; au chapitre 19, il sombre dans le désespoir. Au sommet de la victoire au chapitre 18, il est au plus profond de la vallée de la défaite au chapitre 19. Exalté au chapitre 18, il est complètement dégonflé au chapitre 19.

    Les sommets

    Dans la première lecture (1 Rois 19, 9a.11-13a), Élie doit apprendre qu’on ne rencontre pas Dieu dans le bruit et la fureur des coups d’éclat spectaculaires. Dieu ne se laissera pas convoquer par l’activisme bouillant du prophète, qui se tient maintenant, taciturne et déprimé, au sommet de la montagne du Seigneur. Même si différents phénomènes, tels le vent, la tempête, les séismes, le feu (Exode 19,18-19) peuvent effectivement annoncer la présence divine, ils ne sont pas la présence elle-même qui, tel le murmure d’une brise légère, est imperceptible et révèle seule en profondeur le vrai visage et la présence de Dieu. L’expression hébraïque pour « le murmure d’une brise légère » dit littéralement « la voix de faibles chuchotements, le son d’un doux silence ». La redoutable Jézabel a beau tonner, elle ne contrôle pas les événements. Même si Dieu reste silencieux, il n’est pas absent. Le Dieu d’Élie et notre Dieu est le Dieu des signes et des prodiges mais il est aussi le Dieu des murmures et de la douceur. Ce n’est que lorsque la raison et le cœur d’Élie se sont finalement dépouillés de toute ambition et de toute vanité que Dieu peut finalement se faire entendre.

    Élie lutte contre la dépression

    Le mont Horeb est désormais associé à la source et à l’essentiel de la foi israélite. Élie arrive à la montagne sacrée; il passe la nuit dans une caverne et dans l’obscurité. La caverne et la noirceur évoquent « la nuit obscure de l’âme ». L’histoire d’Élie dans la caverne du mont Horeb est l’exemple classique d’une attaque d’épuisement et de dépression. Ce genre de crise finit par frapper tout le monde, même les élus de Dieu, ses prophètes et ses leaders étincelants, ses apôtres et ses disciples!

    La dépression d’Élie n’était pas la conséquence d’une seule et unique circonstance. À la racine d’une dépression, il y a presque toujours une forme de peur. Le prophète flamboyant de la cause d’Israël est terrifié par les menaces de la terrible reine Jézabel et il prend la fuite. Combien de fois nous est-il arrivé, comme à Élie, d’appréhender l’échec, de fuir la solitude, de ne pouvoir réaliser un travail qu’on nous avait confié, de nous retrouver à bout de persévérance, de patience et d’espoir?

    Le deuxième facteur de la dépression d’Élie, c’est l’échec. Son estime de soi a pris un coup. Élie se situe dans une longue lignée de prophètes qui se sont attaqués au peu de foi et à l’apostasie d’Israël, et il n’a pas mieux réussi que ses devanciers. Combien de fois avons-nous eu l’impression que nos efforts avaient été vains? Que nous n’étions pas arrivés à changer les choses, exactement comme ceux et celles qui nous ont précédés? Combien de fois en sommes-nous venus à croire que nous avions envenimé la situation au lieu de résoudre le problème? Combien de fois avons-nous tout simplement échoué : ça n’a pas marché. La relation a viré à l’aigre. Le mariage est rompu. La dépendance m’a fait perdre tous ceux et tout ce que j’avais.

    Le troisième facteur, c’est la fatigue, l’épuisement physique et psychologique. Élie était physiquement à bout de forces et affectivement vidé. C’est le grand danger des expériences exaltantes, des « sommets ». C’est le risque que courent ceux et celles qui se perdent dans leur travail ou leur mission, aveuglés par leur propre zèle : ils deviennent des croisés et des sauveurs voués à l’épuisement plutôt que d’humbles disciples et de simples ministres, pauvres serviteurs qui ne font que leur devoir. Élie ne prenait pas le temps de se reposer et de se détendre, de s’arrêter pour voir ce que Dieu accomplissait autour de lui.

    Le quatrième facteur, pourrait-on-dire, n’est que futilité. Élie se sent seul, à bout et il n’attend plus rien de l’avenir. Il souffre de paranoïa, soupçonne tout le monde de comploter contre lui. Il broie du noir, n’entrevoit aucune issue à cette impasse existentielle. Combien d’entre nous sont effrayés, esseulés, épuisés, à bout de ressources et d’espoir? Combien d’entre nous ont cédé au désespoir, au cynisme, à la mesquinerie et à l’étroitesse du cœur? Combien d’entre nous ont perdu la foi en un Dieu capable de réveiller les entrailles stériles et de vider les tombeaux?

    La thérapie d’Élie

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    Pour qu’Élie retrouve ses forces et revienne à la vie, il lui fallait partir. Il avait besoin d’une cure de rajeunissement physique, affectif et spirituel. Trop occupé à subvenir aux besoins des nations, il avait négligé les besoins et les soucis d’Élie le Tishbite. Élie ventilait ses frustrations, assis dans la caverne au sommet de la montagne. Tandis qu’il s’apitoyait sur son propre sort, Dieu lui demanda de but en blanc : « Qu’est-ce que tu fais là, Élie? » Dieu savait très bien ce qu’Élie était en train de faire. En fait, c’est Dieu qui l’avait aidé à se rendre là! Patiemment et sans passer de jugement, Dieu écouta Élie déverser sa colère et son amertume et s’apitoyer sur lui-même.

    Remarquez ce que Dieu ne dit pas à ce pitoyable prophète : « Élie, mes prophètes ne parlent pas comme ça! » Dieu ne le fait pas se sentir coupable d’éprouver ce qu’il ressent. Au contraire, Dieu l’accepte et l’écoute.

    Ce qui est arrivé à Élie nous arrive à nous aussi, en particulier quand nous accordons plus d’attention aux événements négatifs qu’à tout ce qui se fait de bien autour de nous. Cela nous arrive quand nous sommes trop exigeants pour nous-mêmes, que nous nous prenons beaucoup trop au sérieux en ne prenant pas Dieu assez au sérieux! Dieu intervient dans la santé d’Élie et lui rappelle que son point de vue sur la vie, son interprétation des événements et sa conception de Dieu sont tout croches.

    Élie avait besoin de savoir que Dieu était là et qu’il y en avait d’autres que lui qui n’avaient pas plié devant Baal. Élie se croyait seul à être resté fidèle au Seigneur. Dieu ne laisse Élie séjourner que peu de temps dans la sombre caverne de l’apitoiement sur soi. Il y avait un nouveau roi d’Israël et un nouveau prophète à consacrer. Le temps des plaintes et des récriminations était passé; Élie devait se remettre au travail. Quelle leçon tirer de cet épisode au sommet de la montagne? Peut-être que la meilleure façon de cesser de nous apitoyer sur nous-mêmes, c’est de commencer à éprouver de la compassion pour les autres.

    Douleur et angoisse

    La deuxième lecture d’aujourd’hui (Romains 9,1-5) nous présente Paul, qui est prêt à se sacrifier pour sauver son peuple, le peuple juif, et à un point qui défie l’imagination. Il est disposé à être maudit, séparé du Christ, si cela peut sauver les siens. Il est prêt à échanger son salut pour la damnation de ses frères si cela peut les le sauver. Paul éprouve pour son peuple les sentiments les plus profonds d’amour et de sollicitude. Et il se pose la question incontournable : comment le projet divin peut-il être enrayé par l’incroyance d’Israël?

    Paul parle en termes très forts de la tristesse et de la douleur que lui cause l’incroyance de son peuple. Le scepticisme d’Israël et son rejet de Jésus comme sauveur étonnaient et déconcertaient les chrétiens. Cela leur posait un grave problème puisque Dieu avait justement préparé Israël à accueillir l’avènement du Messie. Paul est prêt à encourir la malédiction pour que le peuple élu en vienne à connaître le Christ (9,3; Lv 27,28-29). Son amour pour son peuple découle de ce que Dieu continue de le choisir et des bienfaits spirituels que Dieu répand sur lui et à travers lui sur toute l’humanité (9,4-5). L’idée de Paul est on ne peut plus claire : le Seigneur, qui est au-dessus de tout, a voulu se servir d’Israël, à qui ont été concédés tous les privilèges, afin de pouvoir rejoindre le monde entier par l’entremise du Messie.

    La lecture du chapitre 9 de la lettre aux Romains soulève pour nous de graves questions. Vous rappelez-vous la dernière fois que vous avez plaidé avec une brebis perdue pour qu’elle accepte le Christ? En quoi le risque d’être rejeté affecte-t-il la conviction avec laquelle vous présentez l’Évangile? Quand vous partagez l’Évangile, êtes-vous vraiment convaincu qu’il a le pouvoir de sauver ceux et celles qui sont perdus? De son pouvoir de changer les habitudes des pécheurs? Du besoin qu’en a la société actuelle? Quels sacrifices êtes-vous disposés à faire pour voir les membres perdus de votre famille, vos amis ou les membres de votre communauté croyante revenir au Christ ou, peut-être, aller à lui pour la première fois?

    « Confiance! c’est moi; n’ayez pas peur! »

    Dans l’Évangile d’aujourd’hui (Matthieu 14, 22-23) qui se passe sur le lac, les disciples luttent contre une mer en furie et sont sauvés par Jésus. La puissance de Jésus s’exprime par le fait qu’il marche sur les eaux tumultueuses (Matthieu 14,25; Psaume 77,20; Job 9. Jésus met Pierre au défi de marcher, lui aussi, sur les eaux! À cause de la crainte de Pierre, et de son peu de foi, il commence à enfoncer. Quand Jésus tend la main pour rescaper Pierre, il rappelle à ses disciples et à l’Église de toutes les générations sa sollicitude constante pour nous. Il nous enseigne qu’aucune tempête ne renversera la barque dans laquelle nous naviguons, et que les eaux des ténèbres ne nous engloutirons jamais.

    À certaines heures de l’histoire de l’Église contemporaine, tout semble annoncer le naufrage, la peur, la noyade et la mort. Mais soyons honnêtes et prenons conscience que l’Église poursuit sa route, qu’elle continue de sauver des âmes et de voguer vers son port d’attache. Dans ce royaume béni, par delà les mers de cette vie, tout ce qui menace l’Église de Dieu en ce monde aura disparu à tout jamais. À ces heures-là, il faut écouter le Seigneur, comme Pierre, et jeter de nouveau les filets au large – car c’est notre foi qui est mise à l’épreuve – non pour savoir si nous la professons ou non mais pour vérifier si nous sommes prêts à la mettre en œuvre.

    Il apaise les tempêtes de la vie

    Ne l’oublions jamais, nous sommes embarqués avec Jésus. Il est à bord avec nous, dans la nuit et dans les tempêtes. Le Seigneur n’abandonne pas ceux qui recherchent sa miséricorde et son pardon. Il marche sur les eaux. Il apaise la tempête. Il guide le navire à bon port et rapporte la grosse prise, la grande fête, à laquelle nous sommes toutes et tous invités – la fête quotidienne de son corps et de son sang, notre nourriture d’éternité. Il y a de quoi fêter ! Est-ce mal de vouloir mourir ? 271480

    Est-ce mal de vouloir mourir ? Thomas_rosica_sel

    Le Père Thomas Rosica, de l’Ordre des Basiliens, est directeur général de la Fondation Sel et Lumière et de Télévision Sel et Lumière, au Canada, et consulteur auprès du Conseil pontifical des communications sociales.
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