Usuellement, le potentiel santé d’un aliment est défini en examinant sa composition en nutriments : teneur en glucides, lipides, protéines, vitamines, minéraux, phytonutriments…
Cette vision purement « nutritionnelle » de l’alimentation est cependant réductionniste. Elle ne rend pas compte pleinement du lien entre aliments et santé, car elle occulte une partie de leurs propriétés, celles dues à leur structure. Or en ignorant cet effet « matrice », on s’expose à des recommandations erronées. Ainsi, donner à un enfant des céréales de type riz ou blé complet pour son petit-déjeuner semble une bonne idée. Cependant la cuisson-extrusion ou le soufflage peut avoir tellement dénaturé la matrice de l’aliment qu’elle l’a transformé en une source de sucres « rapides » pour l’organisme. Et donc, au final, l’enfant absorbe un aliment riche en sucres simples, dont les propriétés sont très éloignées de celles de la céréale initiale.
Resté trop longtemps ignoré des nutritionnistes, ce concept est crucial pour bien évaluer le potentiel santé d’un aliment, en particulier à une époque où les produits ultratransformés ont envahi les rayons des hypermarchés.
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