Le Saint-Sacrement arrête net un violent incendie dans un village italien |
Le dimanche 3 août 1631, à l’heure des vêpres, une jeune paysanne de Dronero (Italie, Piémont) s’amuse à quelques mètres des maisons d’habitation, au lieu-dit du Pont du Diable, à mettre le feu à de la paille séchée. Ce jour-là, le vent souffle en rafales. Un gros fétu de paille est emporté soudainement ; la fillette, qui n’a pas envisagé les conséquences de son geste, ne peut le retenir. C’est le drame. La paille emportée embrase une étable située de l’autre côté de la rue. En quelques minutes, les flammes atteignent plusieurs bâtiments. Le centre du village est gravement menacé. Le hameau proche de Borgo Maira est touché à son tour. Les habitants, sortis en hâte de l’église paroissiale ou de leurs maisons, sont terrifiés. Les uns se précipitent au puits municipal pour remplir des récipients d’eau. D’autres s’agenouillent pour prier. Tous cherchent un moyen d’arrêter l’incendie mais rien n’y fait : Dronero va disparaître dans un brasier. Le curé de la paroisse, Maurice da Ceva, capucin, a une « inspiration » : il s’élance impétueusement vers son église qui tient encore debout, court au maître-autel, ouvre le tabernacle où il s’empare du ciboire dans lequel il a déposé le matin même des hosties consacrées. Une fois sorti, il demande aux gens de se joindre à lui pour former une procession. « Une procession alors que les maisons sont sur le point de disparaître », répètent les hommes affolés, jetant désespérément de l’eau sur les flammes menaçantes. Ils opposent un refus catégorique à leur curé. Mais le prêtre réussit à convaincre les femmes et les jeunes filles de l’accompagner suivre. En son for intérieur, Maurice sait que Jésus manifestera sa puissance. C’est maintenant ou jamais ! La procession, avec à sa tête le prêtre tenant fermement le ciboire, se met en route. Quelques instants plus tard, le groupe parvient au lieu où la fillette a laissé s’échapper la paille enflammée. Le père da Ceva lève doucement le ciboire en direction des flammes et trace avec lui un grand signe de croix. Subitement, le feu baisse d’intensité, contre toute loi naturelle. Le péril est écarté.
L’évêque diocésain s’est montré très favorable au récit des témoins et s’est rendu lui-même sur place. Une dalle décrivant le miracle avec force détails a été installée dans l'église Sainte Brigitte de Dronero. Chaque année, à la Fête-Dieu (8 juin), la population célèbre le miracle survenu dans ce paisible village, par une procession solennelle avec le Saint-Sacrement. |
Source : d’après Miracoli Eucaristici
Marie de Nazareth |